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Sans artifice

27 octobre 2008

Marie, je t'aimais

Au fond de moi, je l'aimais et je ne comprends toujours pas. Un an a passé depuis notre rupture et je ne comprends toujours pas. Je ne comprends toujours pas quelqu'un avec qui j'ai partagé des choses pendant six mois de ma vie. Six mois dans une vie ? Une péripétie. En amour ? Tout juste un chapitre. Qu'elle ait pu revenir vers son ex, c'est un fait ! Qu'elle ne m'ait jamais aimé, je veux bien le croire !  Qu'elle ne se soit jamais donnée les moyens de l'être, je l'accepte ! Je n'ai pas le choix. Je l'accepte.

Non, le problème n'est vraiment pas là. C'est la vie, j'ai mal, c'est comme ça ! Non, de tout cela je fais avec même si je me sens vide depuis, intérieurement et extérieurement. Je ne comprends pas ce qu'elle est, ce qu'elle a été. Je ne comprends pas qui elle est, qui elle a été. Les hommes et les femmes ne se comprennent pas, c'est désormais un fait avéré.

J'encaisse mal les ruptures. Je n'en ai pas vécu beaucoup mais je les encaisse mal. Je suis venu, j'ai vu, j'ai perdu. Je repense à notre histoire et je me demande où sont passés les premières séductions, les jeux de regard, les premiers sms, les premiers rires, les premières déclarations, le premier baiser, la première fois, les premières complicités. De tout cela, il ne reste plus rien si ce n'est un livre lui appartenant que j'ai sauvegardé alors qu'elle faisait le vide dans sa vie. C'est seulement après que j'ai compris que je ferais partie de ce vide. D'elle, il ne me reste donc plus qu'un livre avec un mot sur la troisième de couv'. Elle y avait noté son nom et son prénom. Elle était en 6e à l'époque et écrivait d'une main peu assurée comme tout élève peut écrire à cet âge. On sentait toutefois l'ébauche de son écriture, beaucoup plus affirmée aujourd'hui.  Finalement à la hauteur de ce qu'elle est devenue. Une femme qui ne doit rien à personne, qui veut réussir par elle-même et qui ne transige pas, même en amour.

J'ai le sentiment de m'être bercé d'illusion, de n'avoir vécu finalement cette relation que dans mon imagination. Et si c'était vrai ? Si c'était moi ? Si finalement l'espoir était la seule façon de vivre cette relation impossible ? Encore des questions. Décidément, je ne comprends pas grand chose. Voilà maintenant neuf mois que tout est terminé et je n'ai pas encore accouché de ma douleur, toujours bien présente. Tout juste puis-je au moins retirer quelques enseignements de cette relation comme rester soi-même ou encore vivre pour soi et se protéger... de soi et des autres.

Et malgré tout cela ? L'imparfait est encore prématuré alors... Marie, je t'aime.

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26 octobre 2008

Lever de rideau

Bonjour, je crois que les présentations sont de rigueur. Je m'appelle Greg, j'ai 33 ans depuis peu et je mène une existence tout à fait banale dans les rues de Paris. Rien de sensationnel, rien d'extraordinaire. J'ai mes joies, j'ai mes peines. La vie n'est pas forcément juste avec moi, comme avec tout le monde d'ailleurs, mais il faut faire avec. J'ai aussi mes rêves et mes peurs, comme tout le monde. Je vous avais prévenu, vous ne trouverez rien de sensationnel ici, bien au contraire. Je suis un homme lambda, presque transparent sauf pour ceux qui me connaissent peut-être. Je vais à mon boulot, je rentre le soir chez moi, je fais mes lessives, mes courses, ma cuisine et puis, j'écris. Depuis quelques années maintenant, j'écris. J'avais ouvert deux blogs précédemment mais je m'en suis lassé. Celui-ci finira peut-être dans l'indifférence générale également. Peut-être que je m'en lasserais aussi. Je ne supportais plus mes précédents blogs. J'étais mal dans mon écriture, mal dans ma peau. J'étais influencé par mes lecteurs, je ne respectais plus mon écriture et puis j'en avais assez de radoter. Je me fatiguais moi-même. J'en avais assez de me lire et de lire des choses que je savais déjà. Je connaissais si bien l'auteur aussi... Tellement assidu sur mon blog qu'à la fin, je ne le supportais plus.

Aujourd'hui, je ne suis pas forcément mieux dans ma peau mais j'ai à nouveau envie d'écrire pour continuer à progresser. Et puis j'ai envie d'épuration textuelle, j'ai envie d'aller à l'essentiel.

Aujourd'hui, l'essentiel est sous vos yeux. Je m'appelle Greg, j'ai 33 ans depuis peu et je mène une existence tout à fait banale dans les rues de Paris. Bienvenu(e)s sur mon blog...

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